Le FC Barcelone a vécu une soirée particulièrement douloureuse au stade Giuseppe Meazza, lors de la demi-finale retour de la Ligue des champions 2024/25 face à l’Inter Milan. Dans un match au scénario spectaculaire, les Blaugranas se sont inclinés 4-3 dans une rencontre à rebondissements, synonyme d’élimination cruelle à un pas de la finale. Cette défaite, aussi belle qu’amer par son intensité, n’a pas seulement laissé des traces sur le terrain, mais également dans le vestiaire.
Selon les informations relayées par le média catalan El Nacional, plusieurs tensions seraient apparues après le coup de sifflet final. Deux jeunes stars du club, Gavi et Ansu Fati, auraient exprimé un profond mécontentement vis-à-vis des décisions prises par leur entraîneur, Hansi Flick, au cours de cette confrontation capitale. Leur frustration s’est cristallisée autour de leur rôle limité, voire inexistant, dans cette rencontre décisive.
Gavi, pourtant considéré comme l’un des milieux les plus combatifs et prometteurs de l’effectif, n’a fait son apparition sur la pelouse qu’à l’extrême fin de la prolongation, alors que les espoirs catalans s’amenuisaient. Une entrée tardive qui a été perçue comme un manque de confiance de la part de Flick, surtout au regard de l’intensité du match et de la capacité du jeune Espagnol à dynamiser le milieu de terrain. Pour Gavi, ce type de scénario est difficile à accepter, lui qui avait souvent été un élément clé sous les précédents entraîneurs du club.
De son côté, Ansu Fati, longtemps présenté comme l’héritier de Lionel Messi au sein de la formation catalane, est resté sur le banc pendant toute la durée de la rencontre. Sa non-utilisation, malgré les besoins offensifs croissants de l’équipe au fil des minutes, a suscité l’incompréhension non seulement chez le joueur mais aussi parmi une partie des observateurs et supporters. À un moment où Barcelone cherchait un éclair de génie, le choix de ne pas faire entrer Fati a renforcé le sentiment d’une gestion trop rigide du groupe.
Ces décisions de Flick semblent avoir semé le doute dans l’esprit de certains joueurs quant à leur statut et leur rôle dans le projet sportif. Si l’Allemand avait jusque-là su instaurer une certaine cohérence tactique depuis son arrivée au Barça, ce match de très haut niveau a mis en lumière des fissures possibles dans sa gestion humaine.
L’élimination en demi-finale, bien qu’honorable sur le plan sportif, pourrait laisser des séquelles dans le vestiaire si la communication entre le staff et les joueurs ne se renforce pas rapidement. Gavi et Fati incarnent l’avenir du club, et leur frustration ne peut être ignorée. Pour Flick, il s’agira désormais de retisser le lien, de clarifier les choix effectués et de rassurer un groupe encore jeune et en quête de stabilité.
Le Barça, engagé dans une phase de transition ambitieuse, ne peut se permettre de perdre la confiance de ses talents formés à la Masia. L’été à venir sera donc décisif non seulement pour le mercato, mais aussi pour l’équilibre interne du groupe, où les ego et les espoirs personnels doivent être habilement gérés. Après l’élimination face à l’Inter, le défi de Flick dépasse largement le rectangle vert.
